dimanche 22 février 2015

What about [...] Que ta volonté soit faite [...] Maxime Chattam

Editeur Albin Michel
Date de parution 02/01/2015
Collection Thriller
ISBN 2226312447



 Résumé :



« Les enfants de toute l’Amérique avaient le Croquemitaine pour se raconter des histoires qui font peur, à Carson Mills, ils avaient Jon Petersen. »
Pour son vingtième roman, Maxime Chattam s’amuse à dresser le portrait d’une petite ville du Midwest américain des années 60 jusqu’au début des années 80, avec pour fil rouge l’évolution de Jon Petersen, un pervers psychopathe, de son enfance jusqu’au point culminant de sa sinistre carrière criminelle. 






Mon avis :


Ces derniers temps, je délaisse un peu le thriller (qui est, à la base, rappelons-le, un de mes deux genres littéraires préférés), car j'ai l'impression d'avoir toujours affaire à la même chose. Même histoire, même intrigue, même dénouement. Alors ce roman est tombé au meilleur moment possible ! J'ai eu vent de nombreux avis, mitigés pour la plupart : Foutaises !

Tout d'abord, avant de parler dénouement, parlons intrigue. Je tiens à saluer l'auteur qui a voulu s'essayer à un nouveau style. Franchement bravo pour la qualité du rendu. Durant cette tragédie nous allons suivre un macabre personnage : Jon Petersen. Depuis sa naissance, à sa mort, nous allons suivre l'évolution de sa vie en plein coeur d'une petite ville américaine nommée Carson Mills. Nous allons assister à une sorte de témoignage d'un serial killer. Parfois l'auteur s'exprime à la première personne du singulier, il s'inclue franchement dans l'intrigue. Je trouve que cette construction donne une dimension particulière au livre. Et je pense que c'est en partie pour ça qu'il a pu déranger de nombreux lecteurs.

L'atmosphère créé par Chattam dans ce roman est oppressante (c'est un euphémisme). Carson Mills, petite ville américaine où tout le monde se connait. Début des années 1960. Un shérif qui fait la loi selon ses propres mœurs. Une vieille ferme tombant en ruine, isolée du centre ville où vit Jon, son père et ses deux tantes. Cette œuvre, sans être un huis-clos, nous procure le même sentiment d'étouffement.

De plus, le point de vue donné par Maxime Chattam est génial. Bon sang je rêvais de lire un ouvrage où on se plonge intégralement dans la tête d'un tueur. Que pense-t-il ? Comment bascule-t-on du côté du mal ? Et lui, the man of my life, il l'a fait ! Bien plus que dérangeant ce roman est là pour bousculer les normes, la bienséance. Dès le début du roman nous sommes placés en tant que spectateur impuissant. On se sent désarmé et on ne peut qu'être témoin de la naissance d'un affreux tueur pervers et sadique.

Encore une fois, Maxime Chattam en veut aux femmes. Elles vont subir des atrocités innommables tout au long du déroulement de l'intrigue. Nous assisterons à la déchéance de certaines. A travers son œuvre, Maxime dénonce les secrets de famille, tabous, où le qu'en dira-t-on est bien plus important que le salut d'une âme.

Concernant le dénouement, j'ai adoré ! Quelle audace ! Quelle nouveauté ! Je pense qu'il y a deux catégories de lecteur : celui qui aime un style qui fonctionne déjà très bien et qui n'a pas besoin de plus. Et ceux, qui aiment la nouveauté, l'audace. Je fais partie de cette seconde catégorie. Alors certes la fin est particulièrement déroutante, mais on ne peut que saluer l'auteur pour avoir tenter quelque chose de nouveau.  
Et peut-être parce que je suis une femme, cette fin a été pour moi un réel exutoire.


Ma note :





2 commentaires:

  1. Maxime Chattam est une valeur sur dans le genre thriller! Il me tarde de lire celui là.

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    1. Alors justement celui la est totalement différent de tout ce qu'il a pu faire ! Mais ... J'ai bcp aime pcq j'en ai marre de lire toujours la même chose :-/

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