dimanche 19 octobre 2014

What about [...] Windows on the world [...] Frédéric Beigbeder

  • Poche: 384 pages
  • Editeur : Folio (13 janvier 2005)
  • Collection : Folio


Résumé :

« Vous connaissez la fin : tout le monde meurt. Certes, la mort arrive à pas mal de gens, un jour ou l’autre. L’originalité de cette histoire, c’est que tous ses personnages vont mourir en même temps et au même endroit. Est-ce que la mort crée des liens entre les êtres ? »
Le seul moyen de savoir ce qui s’est passé dans le restaurant situé au 107e étage de la tour nord du World Trade Center, le 11 septembre 2001, entre 8h30 et 10h29, c’est de l’inventer.

F.B.


Mon avis :

Je voulais lire ce livre depuis un sacré moment mais je n'avais jamais eu l'occasion de me lancer. J'aime beaucoup la plume de F.B. Mais là, je ne saurais décrire mon ressenti après avoir refermé mon livre il y a de ça quelques minutes.

D'un côté, F.B nous raconte les dernières 45 minutes du quotidien des victimes prisonnières des tours lors des attentats du 11 Septembre 2001. Puis, de l'autre, il nous expose le cheminement de l'écriture de ce roman. Ce roman est une autobiographie romancée qui nous dresse les peurs et les questions existentielles que se posent notre écrivain torturé.

 Nous avons l'histoire de Carthew Yorston, père divorcé, qui décide d'emmener petit déjeuner ses deux fils au Windows on the World. Restaurant situé au 107ème étages de la tour nord du WTC. F.B nous brosse le portrait d'un père qui a le sentiment d'avoir tout raté, mais qui décide de se racheter s'ils sortent vivant de ce cauchemar. Nous allons être témoin d'une déchéance psychologique croissante, minute par minute. Car c'est ainsi de Beigbeder décidé d'écrire ce roman : un chapitre correspond à une minute de la fin de vie de nos suppliciés. La présence de David et Jerry, les fils de Carthew Yorston, nous donne un certain espoir quant à la fin de ce roman. Mais comme le dit si bien Beigbeder "vous connaissez la fin : tout le monde meurt". C'est difficile de rester détaché lors de la lecture de ce livre. Par exemple, David, est persuadé que son père est un super-héros et qu'il va tous les sauver. C'est dure d'avoir de l'espoir là ou on sait qu'il n'y pas lieu d'en avoir... Puisqu'ils ont tous atteins le point de rupture, le point de non retour. 

En parallèle, Beigbeder nous décrit le cheminement de l'écriture de son roman. Il va débuter au "Ciel de Paris" restaurant jonché au sommet de la tour Montparnasse. Puis, se promener dans Montparnasse. Ce quartier de "sexe, littérature et de mort" décrit comme étant le Paris Américain (investit par Hemingway, à une autre époque). Enfin, notre écrivain décide de se rendre, en Concorde pour défier la mort, à New York. Il effectue une sorte de pèlerinage.

On aurait presque l'impression qu'il a assisté et survécu au grand drame américain du 21ème siècle. C'est difficile d'être spectateur d'une désillusion croissante. D'être témoin de la perte d'espoir de ses milliers de martyrs. Beigbeder imagine très bien ce que ces pauvres personnes ont du ressentir. Qu'elles étaient leurs dernières pensées.

Ce livre ne dénonce pas le gouvernement américain, il ne dénonce pas non plus les religions. Ces sujets sont juste évoqués. Mais ce n'est pas le but de ce livre. Ce roman est à lire comme un bel hommage fait aux victimes de cette tragique journée. J'ai donc apprécié cette lecture.


Ma note : 3/5

2 commentaires:

  1. Ouch, ça doit être très dur ... Peut-être un jour ...
    PS : j'adore les citrouilles de livres qui décorent ton blog <3

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    1. Merci :)
      Oui lecture un peu spéciale ... Mais elle vaut le coup je trouve ... Elles remettent bcp de choses a leur juste place ;)

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